ABC : Architecture, Brexit, et Covid-19
Bien que 2020 soit une « année à oublier » à bien des égards, elle a été pour nous une année de croissance. Nous avons réussi à prospérer malgré la pandémie – passant d’une équipe de 20 à 50 personnes – principalement parce que nous étions au bon endroit et sur le bon marché, au bon moment.
Bien sûr, tout n’est pas dû à la chance. Notre réputation en termes de réalisation de projets robustes ne cesse de croître, nous sommes reconnus dans des secteurs tels que les bureaux et la vente au détail et, nous nous sommes lancés dans les domaines de la SciTech (Sciences & Technologies) et de l’éducation, tout en poursuivant notre expansion au Royaume-Uni, en France et au-delà.
Alors que notre 14e année d’activité touche à sa fin, notre cofondateur, Adrian Brewin, revient sur certains de ses faits marquants, ainsi que sur ses prévisions pour 2021.
Cela n’a pas été sans difficultés, cependant…
Comme beaucoup de nos pairs l’auront constaté, l’un des plus grands défis des 365 (environ) derniers jours a été de protéger notre propre bien-être psychologique – ainsi que celui de nos collègues et clients. Si notre nature paneuropéenne nous a habituée aux réunions virtuelles, le fait d’être contraints de tout mener à distance – au sens propre du terme – a constitué des obstacles importants.
Il y a quelque chose de tellement plus créatif qui se produit lorsque vous pouvez vous blottir autour d’une table, entrer sur un site ou discuter d’idées autour d’un café, au lieu de demander toutes les cinq minutes « est-ce que vous voyez bien l’écran » tout en bataillant pour obtenir du temps de parole sur Teams.
Bien sûr, le fait de devoir composer avec le changement n’est pas nécessairement un problème, et heureusement pour nous une grande partie de l’infrastructure était déjà en place. Mais c’est ce manque d’interaction humaine – comme les bavardages dans la cuisine – qui nous a tous manqué.
Au fur et à mesure que l’équipe s’est agrandie au cours de l’année, l’accueil des nouveaux arrivants s’est fait de manière totalement virtuelle, empêchant le processus naturel de faire connaissance avec les collègues, l’atmosphère familiale dont nous sommes fiers, et l’apprentissage inconscient de petites choses liées à nos procédés… mais aussi le fait de se connaître les uns les autres – ce qui n’est possible que par le biais de la vie quotidienne au bureau.
Adapter l’architecture des datacenters, du commerce de détail, de la SciTech et des lieux de travail
Il n’est un secret pour personne que de nombreux projets, dans tous les secteurs, ont été arrêtés ou mis en attente alors que tout le monde se rendait compte de ce que la Covid-19 signifiait pour les entreprises, nos vies et l’économie.
Dans le domaine de l’architecture, nous avons constaté que le financement s’est éloigné de certains des plus grands projets, notamment en raison de blocages. Mais, après l’effet de surprise initial, certains sites ont commencé à rouvrir, façonnés par le « nouvel ordre mondial », tandis que d’autres ont été contraints de prendre du recul et réfléchir très soigneusement sur ce à quoi allait ressembler le futur.
En travaillant dans des secteurs tels que les datacenters, le commerce de détail, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et l’environnement de travail traditionnel, nous avons vu différents clients adopter des points de vue très différents. Alors que la SciTech et la conception de datacenters ont prospéré, les bureaux et le commerce de détail doivent revenir à la « conception du premier jour ».
Les attitudes des clients ont également été très différentes, certains pensant que tout reviendrait à la normale assez rapidement, tandis que d’autres ont mis fin à l’investissement dans la construction de manière indéfinie. La plupart d’entre eux a cependant examiné les plans et progresse désormais en fonction de la « nouvelle normalité » et nous a demandé ce que nous pourrions faire différemment avec un cahier des charges réinventé – avec des contraintes en matière de santé, sécurité et distanciation sociale.
Ce qui a vraiment été un succès, a consisté à travailler avec des spécialistes pour identifier ce qui était vraiment important pour nos clients et partenaires, et comment ils attendaient – et espéraient – que les choses changent.
Bien sûr, il y a encore beaucoup d’inconnues, mais en tant qu’entreprises, nous sommes devenues plus flexibles et plus ouverts au changement. Prenons l’exemple du centre d’appel d’une banque internationale : il y a un an, ils auraient dit « nous ne pourrons jamais laisser nos employés travailler à domicile », mais au cours des neuf derniers mois nous avons pu voir nos banquiers nous donner le solde de notre compte en banque, par téléphone, depuis le confort de leur chambre d’amis. Donc, ça peut marcher.
En revanche, une entreprise peut basculer complètement en télétravail, et une autre souhaiter que toute son équipe retourne au siège – dès que possible. Dans les deux cas, il faut optimiser l’espace disponible et repenser la meilleure façon de l’utiliser.
A propos des espaces de vente et des bureaux
En outre, de nombreux propriétaires d’espaces commerciaux cherchent à créer une série de « pods » dans leurs plans d’étage – offrant une nouvelle expérience aux visiteurs, en particulier dans le secteur des bureaux et du commerce de détail. Des zones avec des tempos différents qui aideront à améliorer l’ambiance générale qu’un espace doit offrir – en renforçant l’expérience d’achat, de création, de collaboration ou de concentration.
En ce qui concerne le commerce de détail, le secteur doit s’interroger pour savoir où il doit aller, afin d’arriver là où il doit être. Ce que je veux dire par là, c’est que nous appelons souvent la promenade dans les artères commerçantes du « shopping » – mais en réalité, c’est une excuse pour rencontrer un ami, dépenser de l’argent pour quelque chose de sympa, manger un morceau et peut-être boire quelques verres.
Ce sont ces expériences qui permettront aux centres commerciaux de survivre dans l’année à venir. Et les magasins tirent déjà profit de ces « flâneurs-shoppers » sont ceux qui proposent un mix vêtements, nourriture, boissons et technologie – avec un bar à cocktail branché pas trop loin.
Reid Brewin en 2021 : le design de laboratoires et la grande nouvelle Milan
Si 2020 a été l’année de la croissance, nous aimerions que 2021 soit l’année pour soutenir notre croissance et nous diversifier. Au cours des deux prochaines années, nous nous concentrerons sur le renforcement de nos capacités dans le secteur de la conception de laboratoires. La scène des datacenters est vraiment florissante à Milan aussi – à mesure que le réseau s’étend – et nous aimerions vraiment remporter davantage de contrats en Italie.
Bien sûr, vous ne pouvez pas parler de 2021 sans faire un bref clin d’œil à l’éléphant dans le magasin de porcelaine – le Brexit.
Bien que la saga de l’accord contre le non-accord change de minute en minute, je doute que le résultat ait une grande influence sur nous – à part un peu plus de paperasserie. Notre avantage concurrentiel a toujours été notre double localisation (à Londres et à Paris) et nous pensons qu’il ne fera que s’accroître avec le temps.
On nous a toujours demandé de travailler sur des projets de niche, qu’il s’agisse d’une entreprise britannique cherchant à ouvrir un site en Europe ou d’une entreprise française s’étendant au Royaume-Uni, et nos capacités dans ce domaine resteront solides.
Pour nous, le résultat final est le même – la meilleure architecture possible pour répondre aux besoins de nos clients – mais le processus pour y parvenir continuera d’évoluer et de s’améliorer. Allons-y !